Il y a deux systèmes principaux :
Système Henne Morte : gouffre du Sarrat dech Méné, gouffre de l’Amazonie, gouffre Odon, gouffre de l’Apocalypse, grotte des Commingeois… avec pour résurgence principale la Hount deras Hechos.
Système Félix Trombe : gouffre des Hérétiques, gouffre Raymonde, gouffre Pierre, gouffre Jean-Denis, gouffre du Caratère, qui se situent dans la Coume Ouarnède proprement dit, à cela il faut ajouter le gouffre du Pont de Gerbaut, le grotte de Pène Blanque, la grotte Louis, la grotte Gran Bouruss… Le Goueil di Her et ses griffons en constituent la sortie des eaux.
Ces deux systèmes sont reliés par une seule galerie fossile, le réseau Larrégola.
Beaucoup de cavités restent à rejoindre le réseau : puits du Balcon, gouffre du Schisme, la Buhade dech Gandil, puits des Fuxéens, le puits de la Clochette…
La Faille Géniale est la cavité la plus importante non reliée, elle pourrait se raccorder sur l’ensemble Pène Blanque/Bourusse/Goueil.
Grâce aux 59 entrées du réseau, de nombreuses traversées spéléos sont réalisables.
Sous terre, la température est d’environ de 6 à 7°. Une grande majorité des galeries sont de tailles humaines et agréables à parcourir. Quelques cavités ont des passages étroits ponctuels, on trouve peu de longues étroitures boueuses et éprouvante à franchir. Il faut noter un risque de crue dans pratiquement tous les gouffres à part les galeries fossiles du Pont de Gerbaut, du réseau Larrégola, d’une partie de Pène Blanque, de la grotte du Gran Bourusse… plusieurs passages clef peuvent siphonner : le Pertuis du TDV, la grotte du Goueil di Her…
La solidité et la bonne tenue du calcaire aptien à faciès urgonien facilitent l’équipement et la progression dans la plus grande partie du réseau. A l’inverse, dans certaines cavités, un niveau dolomitique de quelques dizaines de mètres d’épaisseur est particulièrement friable. Il est très difficile d’y fixer des amarrages sûrs (puits de l’Ogre, Gran Bourusse, Michelle, réseau des Occitans, réseau Pourri…).
ORGANISATION DES RÉSEAUX ET HYDROLOGIE
Les principales résurgences des deux systèmes sont donc :
Hount deras Hechos alti. 758 m : petit basin d’alimentation, environ 1 km2, cependant sont débit est important (moyenne 100 l/s, minimum 30 l/s et maximum d’environ 1 m3/s). Elle draine principalement les eaux de la Henne Morte. En période normale (la Hount), la résurgence forme une petite vasque dans les brèches dolomitiques kimméridgienne. En période de crue, les eaux ressortent par la grotte de la Hount, 20 m en amont.
Les différentes sources du Goueil, il y a en effet plusieurs résurgences et griffons, elles se situent en moyenne à une altitude de 450 m. La plus en aval est Bernatas, avec plusieurs griffons qui arrivent dans le ruisseau de l’Escalette, un peu plus haut en trouve les Yeux et enfin la grotte du Goueil di Her qui sert de trop plein quand ces dernières sont en saturation. On peut avancer globalement que l’ensemble a un débit moyen de 350 l/s, minimum de 30 l/s et maximum de 3 à 4 m3/s. Son bassin versant à une superficie d’environ 6 km2. Ils se trouvent également dans les brèches kimméridgienne.
Il existe des sources captées dans la vallée de Planque, sources du Pré du Pommiers (altitude vers 500 m), débit modeste.
Peu de colorations ont été réalisée sur l’ensemble du réseau. Il serait intéressant de faire une campagne de coloration pour vérifier certain résultat, notamment la coloration de 1971 qui indiquerait une liaison par les eaux entre ces deux réseaux.
La pluviométrie est assez importante avec des moyennes annuelles de l’ordre de 2500 à 3000 mm.
Le temps de pénétration de l’eau est très court, crue rapide, le temps de transfert est aussi très rapide (moins d’une heure).
ORGANISATION DES RESEAUX
Sa caractéristique principale est une formation en étages où se succèdent galeries sub-horizontales et de puits permettant le lien entres elles, ces puits peuvent parfois être importants (puits Delteil, puits de l’Ogre, salle du Camp de la Henne Morte…)
réseau Félix Trombe
Les premières galeries sont à 1350 m et les plus basses vers à 500 m.
Les gouffres de la Coquille, Couquette, If, Champigons, Raymonde sont les premiers puits d’accès aux premières galeries qui se trouvent vers la côte 1300 m.
Un second niveau est marqué par la rivière du Raymonde (1200 m), le puits Delteil (133 m) permet d’arriver à un niveau très important du réseau, les galeries Bernadette et Michel Juhle, 950 m., ce niveau se termine au réseau du Vautour. Dans ce niveau de nombreux gouffres verticaux avec peu de développement horizontal y donne accès : gouffre Bernard, gouffre Blagnac, gouffre Barnache…
La rivière du Pierre (de 900 à 850 constitue un autre niveau), avant la cassure de la Grimace Supérieure.
A la côte 900 m, un niveau fossile à Pène Blanque, galerie d’entrée, un second niveau avec la salle du Dromadaire et le réseau 55, altitude 750 m. Les puits arrosés montrent une nouvelle cassure verticale (150 m) où un autre niveau apparaît à la côte 600 m : réseau Xavier Goyet. Au fond de la grotte de Pène Blanque, se développe le réseau No Future où plusieurs étages se superposent variant entre 500 et 600 m.
Le Maillon Manquant (avenue du Futile, galerie fossile) est également un niveau important, altitude 750 m. Sous ce niveau, on rencontre la rivière du Pierre, les puits de Confiance en permettent l’accès, qui se développent entre 680 et 550 m.
L’ensemble grotte du Gran Bourusse et grotte du Goueil di Her justifient pleinement l’appellation de formation en étages. L’étage le plus haut serait le Bresil, 730 m. la galerie Sup. à 700 m est aussi un niveau supérieur important. C’est à la côte 680 que l’on trouve un niveau majeur du réseau : galerie Danlézidé, galerie Méa… 50 m plus bas on trouve un niveau où les galeries sont de petites tailles, le Synapas. Viennent ensuite les étages du Goueil, 580 m pour le 4ème étage et 480 m pour le niveau 0 qui correspond à la rivière du Goueil.
réseau Henne-Morte et réseau supérieur.
Premières galeries sont à 1350 m (rivière du Plan de Liet, galerie des 2 Jean-Paul). La rivière de Coume Nère en fait suite, altitude 1320 m. Également dans la suite, de 1290 à 1220 m, la rivière du Sarrat dech Méne marque un niveau qui cassé par le vide de la salle du Camp de la Henne Morte. Le grand réseau fossile du Larrégaola est évidemment un niveau important, de 1150 à 1100 m. La suite des puits de la Henne Morte (puits de la Tentation) donne accès au réseau de Los Catinos jusqu’à la grotte des Commingeois (957 m). Une série de puits de 60 m environ (le Colorado) donne sur un autre niveau qui donne à la sortie des Provençaux (888 m)