Les premières explorations débutent en 1873. Une équipe de naturalistes arpente le massif et réalisent une étude assez intéressante sur les cavités mais aussi sur la faune, la flore, la géologie et la paléontologie.
La deuxième visite du massif est dû à EA Martel en 1908. En une semaine il explorera une dizaine de cavités : grotte de Pène Blanque, grotte du Goueil di Her, gouffre du Pont de Gerbaut, le poudac Gran, la Hount deras Hechos…
Jeannel et Racovitza, en 1912, visitent la grotte du Goueil di Her où ils réalisent des travaux sur les cavernicoles.
1924, Norbert Casteret et ses amis explorent le poudac Gran et découvrent de vastes prolongements.
En 1931, Robert de Joly en campagne dans les Pyrénées, s’arrête quelques jours pour explorer quelques cavités en compagnie de Norbert Casteret : grotte du Goueil di Her et surtout le gouffre du Pont de Gerbaut où ils atteignent le fond.
Cette même année une équipe composée notamment de Félix Trombe, Pierre Chevalier s’intéresse à la partie supérieure du massif. Ils explorent la grotte de Coume Nère, le gouffre du Plantillet, le puits de la Râpe… Ils poursuivront leurs recherches les années suivantes.
Pendant cette période, Bertrand Caubère d’Arbas prospecte la partie inférieure du massif et dresse le premier inventaire des cavités de la forêt d’Arbas.
C’est à partir de 1940 que les explorations spéléologiques de grandes envergures commencent. Marcel Loubens et Josette Ségoufin s’attaquent au gouffre de la Henne Morte. Rapidement Norbert Casteret accompagnés de spéléos commingeois se joint à eux, c’est pendant la guerre que l’exploration de la Henne Morte se réalisera. Face aux difficultés de la cavités, Casteret fait appel au SC de Paris, dirigé par Trombe pour explorer cette cavité. En 1947 s’organise une des premières grandes expéditions spéléo française. Le fond est atteint (-447 m). Victoire. Le record de France battu.
Les Parisiens prennent goût au massif et reviennent en 1952 pour reprendre l’exploration de la grotte de Pène Blanque. Ils vont réaliser pendant 5 ans beaucoup de découverte, plusieurs kilomètres de galeries et surtout la découverte des puits Arrosés qui permettent de découvrir une importante rivière souterraine. Leur investigation prendra un coup d’arrêt en 1957 par la mort du Docteur Dufour dans le siphon du Goueil di Her.
Sur une proposition de Norbert Casteret, la 2ème d’Aix (scout) et le GS Provence débarquent à la Coume en 1956. Pendant 12 ans, cette équipe s’installera un mois en été. Elle découvrira et explorera pratiquement toutes les rivières du massif et dessinera l’ossature principale du réseau Felix Trombe. En effet ils vont explorer : le gouffre Pierre, le gouffre Raymonde, le trou du Vent, le gouffre Robert Vincent… Fin des années 60, l’EMP d’Aix viendra épauler cette équipe. C’est dans cette même période que les locaux commencent à s’intéresser sérieusement à la Coume. Jacques Jolfre, René Laffranque… vont eux aussi faire de superbes explorations : trou Mile, gouffre du Pont de Gerbaut, Buhade dech Gandil…
A partir de 1970, changement d’époque, de matériel et de spéléo. La 2ème Aix et l’EMP abandonnent la Coume et c’est le GSPy et le SCC qui s’installent petits à petits à la Coume. Les explorations vont maintenant se faire tous les week-ends. Pendant 10 ans les jonctions se multiplient.
1978 restera une année importante car les deux grands réseaux que sont la Henne Morte et le Trombe sont reliés, 51 km. Record de France.
Plusieurs clubs interviennent dans cette période faste en découverte : GSPy, SCC, GSP, GSA…
Les années 80 font suite, avec là aussi de grandes découvertes surtout dans la grotte de Pène Blanque et dans la grotte du Gran Bourusse.
De 1990 à nos jours, les explorations se poursuivent avec régulièrement de nouvelle jonction. Le GSPy ne participe plus aux explorations. Le SCC est toujours présent. Quelques clubs vont leurs apparitions à la Coume pendant quelques années puis changement de massif. Les dernières explorations sont toujours réalisées par le SCC : gouffre du Serendipity, gouffre de l’Apocalypse, gouffre du Caractère, gouffre du Bambi et le SCC95 (2022).